UNW, Évaluation finale du projet Accélérer la mise en œuvre de l'agenda femme, paix et sécurité pour une meilleure prévention et gestion des conflits et la consolidation d’une paix durable et inclusive dans les régions de Tahoua et Zinder

Tags: Law UN Women Environment

Contexte:

ONU Femmes, fondée sur la vision de l'égalité inscrite dans la Charte des Nations Unies, œuvre pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes et des filles, l'autonomisation des femmes et la réalisation de l'égalité entre les femmes et les hommes en tant que partenaires et bénéficiaires du développement, des droits de l'homme, de l'action humanitaire, de la paix et de la sécurité.

ONU Femmes intervient au Niger depuis 2010, fait de la coordination et le partenariat sa priorité pour mieux impacter positivement la vie des femmes et filles surtout celles affectées ou œuvrant dans par le contexte des conflits et crises naturelles. 

La crise sécuritaire au Niger s’est accentuée avec de multiples menaces telles que la présence des groupes non-étatiques armés (GANE), l'extrémisme violent, la circulation d’armes légères, le trafic de drogue, le trafic d'êtres humains, les enlèvements, le banditisme transfrontalier, les violences basées sur le genre ou encore la faible réalisation des droits économiques, sociaux et culturels de la majorité de la population et  une faible confiance des populations envers ses institutions étatiques. 

Les résultats issus de l’étude de référence conduite par ONU Femmes sur les facteurs et acteurs des conflits dans les régions de Tahoua et Zinder 2023 confirment effectivement l’existence des différents types de conflits surtout ceux liés à l’accès aux ressources naturelles, mais les plus fréquents sont l’insécurité et les conflits fonciers, ces derniers avec une prévalence de 66%-70% des cas dans respectivement les régions de Tahoua et de Zinder[1]

Sur le plan de la protection, on signale, selon le Ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant que plus de 38 % des femmes sont victimes de violences basées sur le genre (VBG) en 2021. En outre, la prévalence globale des VBG au cours de la vie est de 29,0% soit respectivement 38,2% chez les femmes et 16,3% chez les hommes, d’après l’étude sur l’ampleur et les déterminants des violences basées sur le genre réalisée en 2021, toujours par le MPF/PE. Ainsi, Zinder, Maradi et Tahoua constituent les zones où le pourcentage de victimes est le plus élevé, avec respectivement 95%, 88% et 85% des femmes ayant déclaré avoir subi au moins une violence au cours de leur vie.

Cette superposition de facteurs a entraîné de graves violations des droits humains, en particulier des atteintes aux droits à la vie, des violences basées sur le genre, en particulier contre les femmes et les jeunes filles, des restrictions de l’espace civique et le déni d’opportunités et de ressources ainsi que la désorganisation du système judiciaire

Les enjeux de prévention des violences et de protection des femmes et des filles sus-évoqués impactent la participation des femmes et jeunes filles dans les mécanismes de prévention et de gestion des conflits, les instances publiques de prise de décision mais aussi les espaces privés en raison de la persistance de certains obstacles et barrières socioculturelles. 

 L’exclusion de l’accès aux ressources naturelles et de leur contrôle, les travaux domestiques, les restrictions de déplacement, le manque de certaines capacités en leadership, l'analphabétisme, et la vulgarisation de certains stéréotypes péjoratifs restent des obstacles. De même, des commentaires négatifs ou désobligeants associés à celles qui entreprennent des carrières politiques sont fréquemment utilisés pour restreindre les velléités d’engagement des femmes sur le terrain politique et public. Les médias et les réseaux sociaux sont des vecteurs de la banalisation de cette discrimination fondée sur le Genre. 

Cette vision péjorative de la responsabilisation des femmes est bien ancrée dans les mœurs, coutumes et traditions locales qui déterminent les normes sociales régissant la gestion de la communauté. Par conséquent, la non-représentation des femmes et des jeunes filles dans les espaces publics, constitue un obstacle à l’exercice du droit à la participation de celles qui le désirent ; lesquels accentuent la difficulté de concilier un engagement public et politique avec une vie de famille et communautaire, freine l’ardeur des femmes en raison des nombreux obstacles suscités. 

Le même état de fait est révélé par deux rapports majeurs que sont le rapport d’analyse genre réalisé par le PBSO en 2021 et le rapport de Secrétaire General des Nations Unies sur le manque de capacité technique et opérationnelle des organisations de la société civile notamment féminine et l’implication des femmes et des filles dans les mécanismes de prévention et de gestion ainsi la prise en compte effective des besoins sexospécifique des femmes et des filles. 

Pour y remédier, le PBSO a initié une nouvelle forme de « Gender Promotion Initiative », qu’est le GPI 2.0 avec quatre pays pilotes qui sont le Niger, la Gambie, le Guatemala et Haïti. Inspirants de cette initiative, ONU Femmes et le Haut-Commissariat aux Droits Humains (HCDH) ont initié et obtenu du PBSO le financement du projet : « Accélérer la mise en œuvre de l'agenda femme, paix et sécurité pour une meilleure prévention et gestion des conflits et la consolidation d’une paix durable et inclusive dans les régions de Tahoua et Zinder » sur une durée de 24 mois avec un budget de 2 500 000 $. L’objectif de ce projet est d’accélérer la mise en œuvre de l’agenda Femmes, Paix et Sécurité au Niger et accroître la participation et l’influence des femmes et des filles dans les initiatives de consolidation de la paix, avec un focus sur les organisations de la société civile féminine des régions de Zinder et de Tahoua. Suite au contexte du Niger depuis 2023 qui a ralenti la mise en œuvre, le projet a bénéficié d’une extension sans cout de 9 mois allant de janvier à septembre 2025.

Rappelons que ce projet a été conjointement exécuté par ONU Femmes et HCDH et ses partenaires de mise en œuvre, a démarré ses interventions le 9 novembre 2022 et se termine en septembre 2025. Une initiative ambitieuse qui avait visé à intégrer de manière systématique les perspectives genre dans le processus de prévention et gestion des conflits et de consolidation de la paix dans les régions de Zinder et de Tahoua. 

 En vue d’apprécier la performance de la mise en œuvre du projet, sous le lead de ONU Femmes, le consortium de deux agences compte recruter une équipe de consultants-es composé d’un-e consultant-e international-e senior et d’un-e consultant-e national-e pour réaliser l’évaluation finale dudit projet. 

Ces TDRs sont initiés pour le recrutement d’un-e international-e senior, chef de l’équipe pour conduire l’évaluation finale de ce projet conjoint. Sous son leadership, avec l’appui d’un-e consultant-e national-e qui sera recruté-e, la mission de /du consultant-e internationale doit permettre de mesurer l’apport du projet dans l’accélération de la mise en œuvre de l'agenda femme, paix et sécurité pour une meilleure prévention et gestion des conflits et la consolidation d’une paix durable et inclusive dans les régions de Tahoua et Zinder. 

Pour ce faire, cette évaluation finale doit être guidée, sans s'y limiter, par les critères d’évaluation sensible au genre énumérés ci-dessous : Pertinence, Efficacité, Efficience, Durabilité, Genre, Équité et Droits humains, Inclusion de handicap, Sensibilité aux conflits. L’équipe de consultants sélectionnés-es sous la conduite du/de consultant-e international-e devra affiner son questionnaire et outils en lien avec ces critères en étroite consultation avec les principales parties prenantes pour que des réponses appropriées soient apportées à des questions clés en matière d’évaluation. Sur la base de ces consultations, l’équipe d’évaluation élaborera une matrice d'évaluation qui comprendra les questions clés, les critères d'évaluation, les indicateurs, les sources d'information à utiliser ainsi que les moyens de contre-référence.

La gestion et supervision de l’évaluation :

En termes de gestion et assurance qualité, Le processus de cette d’évaluation du projet sera dirigé par le Comité de Gestion de l'Évaluation qui fournit l’orientation globale et les conseils relatifs à la conduite de l'évaluation. Le Spécialiste Régional de l’Évaluation d’ONU Femmes WCARO présidera ce comité. Le gestionnaire de l'évaluation sera responsable de la supervision quotidienne de l'évaluation pour la production des livrables dont le rapport de bonne qualité et en vue de minimiser les risques éventuels qui pourraient survenir au cours du processus. Le travail des consultant(e)s, chargé(e)s de l'évaluation, sera supervisé par le gestionnaire de l'évaluation. En revanche, les aspects logistiques de l’évaluation liés aux consultations à Niamey et dans la région de Tahoua et de Zinder à l’intérieur du pays ainsi que la conception et la diffusion des outils de collecte de données seront sous la responsabilité du consultant international avec l’appui d’un-e consultant-e national-e. ONU Femmes et HCDH s’occuperont des aspects logistiques liés à l’organisation des différents ateliers envisagés au cours du processus d’évaluation. 

Le Groupe de Référence est essentiel pour s’assurer que l’approche utilisée dans l’évaluation est solide et pertinente pour les parties prenantes du processus. Les membres du groupe de référence donneront des commentaires et des conseils à chaque étape du processus de l’évaluation et sur les livrables produits : termes de référence, rapport de démarrage, rapport provisoire et rapport intérimaire et final de l’évaluation. Au besoin, ils feront des suggestions aux commanditaires pour la réorientation du processus d’évaluation.

Toutes les premières ébauches et tous les produits finaux, y compris les documents de référence, les rapports analytiques et les données brutes doivent être fournis dans une version électronique compatible avec Word ou Excel pour Windows.

Tous les rapports d’évaluation soumis doivent inclure des versions MS Word et PDF. Tous les livrables doivent être fournis en français. 

L’évaluation doit être réalisée selon les normes les plus strictes et dans les délais impartis afin d’être qualifiés à intégrer la liste restreinte des évaluations annuelles exceptionnelles au siège d’ONU Femmes. 

Le ou la consultant-e international qui sera recruté-e pour diriger cette évaluation devra soumettre une ébauche de rapport à l’équipe conjointe (ONU Femmes et HCDH) dans les délais. ONU Femmes sollicitera les réactions des membres du Comité Directeur de l’Évaluation, du Comité de Gestion de l’Évaluation et du Groupe de Référence de l’Évaluation afin de permettre à l’équipe d’évaluation de finaliser son rapport.

Le rapport final sera aligné sur les paramètres GERAAS d'ONU Femmes et les guides de HCDH.

[1] FAO. 2021. Le Niger – Analyse des conflits liés à l’exploitation des ressources naturelles : Note de synthèse. Rome. https://doi.org/10.4060/cb6845fr

Description des responsabilités/du champ d'action

Sous la supervision générale du Spécialiste Régional de l’Évaluation d’ONU Femmes WCARO, le ou la consultante international-e avec l’appui du consultant-e national-e devrait conduire les actions et produire les livrables suivants, transmis sur support informatique (email) en format Word et Excel en français dans les délais. Il s’agit du :

La forte contribution à la préparation et l’organisation de la réunion de cadrage avec les différents acteurs clés   Soumettre un rapport de démarrage : en consultation avec l’équipe d’ONU Femmes, HCDH et le Groupe de référence, le/ la consultant-e international-e doit fournir un rapport de démarrage qui décrit la méthodologie, les instruments/outils de collecte de données et un plan d'évaluation conformes aux présents termes de référence qui tiendra compte du contexte du Pays. Présentation des conclusions préliminaires : dès la fin de la collecte de données, le/ la consultant-e international-e, en tant que l’évaluateur/trice principal-e animera une séance de présentation des résultats préliminaires de manière à offrir aux parties prenantes l’opportunité d’apporter des contributions et autres commentaires aux premières conclusions et autres résultats issus de l’analyse des données. Production dule rapport provisoire : la première mouture du rapport devra être soumise par le/ la consultant-e international-e pour examen et commentaires au Groupe de Référence. Ensuite, la version améliorée du rapport d’évaluation sera soumise au Comité de Gestion de l’Évaluation. Soumettre un rapport intérimaire d’évaluation : le/la consultant-e international-e devrait soumettre un rapport intérimaire d'évaluation qui aura pris en compte tous les commentaires reçus du Groupe de Référence et du Comité de Gestion de l’Évaluation au rapport provisoire. Soumettre un rapport final de l’évaluation : il s’agit du rapport validé par le Comité de Gestion de l’Évaluation après intégration des observations faites au rapport intérimaire. Le rapport d’évaluation est ainsi dit final lorsqu’il est approuvé par le Comité de Gestion de l’Évaluation.

En outre, le consultant international travaillera en étroite collaboration avec le consultant national. Il coordonne et supervise les activités du consultant national pour, le planning de la mission, la méthodologie, le développement d’outils de collecte et la collecte, l’élaboration, la soumission, et la validation des différents livrables :

Deliverable Expected completion time (due day)  Payment Schedule (optional) Rapport de démarrage validé par le consortium et le CGE :  10 après la signature du contrat  1er tranche  Rapport provisoire présenté et pré-validé par le consortium et le CGE : 20 jours après la validation du rapport de démarrage  2eme tranche Rapport final de l’évaluation validé par le consortium et le CGE :

10 jours après les observations sur le rapport provisoire

3eme tranche

Lieu de travail et déplacements officiels du consultant

Le/la consultant-e international-e sera recruté-e pour le compte d’ONU Femmes Niger, et aura à effectuer une mission nécessitant une présence partielle, intermittente dans les locaux d'ONU Femmes. Il ou elle travaillera à distance pour la rencontre de cadrage, la production des rapports provisoires et définitifs. Cependant, le ou la consultant-e international-e peut être sollicité-e à effectuer un déplacement pour une présence physique à Niamey et/ou à Tahoua et Zinder durant la période de collecte de données quantitatives et qualitatives.

Compétences :Valeurs fondamentales : 

Respect de la diversité  Intégrité  Professionnalisme

Compétences de base : 

Sensibilisation aux questions de genre  Responsabilité  Résolution créative de problèmes  Communication efficace  Collaboration inclusive  Engagement des parties prenantes  Montrer l'exemple.  Please visit this link for more information on UN Women’s Core Values and Competencies:   https://www.unwomen.org/en/about-us/employment/application-process#_Values 

Compétences fonctionnelles : 

Les candidats au poste du consultant international devraient remplir les compétences suivantes : 

Connaissance approfondie et expérience crédible dans l'application des méthodes d'évaluation qualitative et quantitative sensible au genre et aux droits humains, dans la conduite de missions d’évaluation en tant que chef d’équipe surtout dans les pays du Sahel, le développement de plan d’évaluation assorti de démarche méthodologique ; Maîtrise des techniques participatives et autres approches de collecte et d’analyse des données sensible au genre et aux droits humains ;  Expériences en analyse de genre et approches fondées sur les droits de l’homme ; Bonne connaissance du contexte de mise en œuvre des projets de paix et sécurité impliquants les organisations de la société civile féminine et de jeunes. Une bonne connaissance de l’agenda Femmes, Paix et Sécurité est un atout ; Excellente capacité de communication orale et écrite en français. La connaissance de l’anglais est un atout Une bonne connaissance du contexte du Niger. 

Qualifications requises:

Education and Certification :

Un diplôme d’études supérieures (au moins un Master ou BAC + 5) en sciences humaines, sociologie, démographie, géographie, Suivi-évaluation, économie, droit, gestion de projet ou autres disciplines connexes ;

IP/Fonctions de spécialiste:

Avoir au moins un diplôme supérieur ou une certification en évaluation sensible en genre, en statistique, étude et recherche orienté sur l’analyse genre  Un diplôme universitaire de premier niveau combiné à deux années supplémentaires d'expérience qualifiante peut être accepté en lieu et place du diplôme universitaire supérieur Avoir une certification en gestion de projets et programmes est un atout additionnel. 

Expérience :

Expérience avérée et pertinente d’au moins 10 ans en tant que consultant international, chef de mission en matière de conception, suivi et évaluation de projets/ programmes, en particulier dans le domaine de paix et sécurité, impliquants les organisations de la société civile féminine et de jeunes.  Une bonne connaissance de l’agenda Femmes, Paix et Sécurité est un atout ;

Langues:

Maitrise du français et de l'anglais.

Statements :

In July 2010, the United Nations General Assembly created UN Women, the United Nations Entity for Gender Equality and the Empowerment of Women. The creation of UN Women came about as part of the UN reform agenda, bringing together resources and mandates for greater impact. It merges and builds on the important work of four previously distinct parts of the UN system (DAW, OSAGI, INSTRAW and UNIFEM), which focused exclusively on gender equality and women's empowerment.

Diversity and inclusion:

At UN Women, we are committed to creating a diverse and inclusive environment of mutual respect. UN Women recruits, employs, trains, compensates, and promotes regardless of race, religion, color, sex, gender identity, sexual orientation, age, ability, national origin, or any other basis covered by appropriate law. All employment is decided on the basis of qualifications, competence, integrity and organizational need.

If you need any reasonable accommodation to support your participation in the recruitment and selection process, please include this information in your application.

UN Women has a zero-tolerance policy on conduct that is incompatible with the aims and objectives of the United Nations and UN Women, including sexual exploitation and abuse, sexual harassment, abuse of authority and discrimination. All selected candidates will be expected to adhere to UN Women’s policies and procedures and the standards of conduct expected of UN Women personnel and will therefore undergo rigorous reference and background checks. (Background checks will include the verification of academic credential(s) and employment history. Selected candidates may be required to provide additional information to conduct a background check.)

Note: Applicants must ensure that all sections of the application form, including the sections on education and employment history, are completed. If all sections are not completed the application may be disqualified from the recruitment and selection process.

 

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