Background:
L'Entité des Nations Unies pour l'Égalité des Sexes et l'Autonomisation des Femmes (ONU Femmes) s'engage à éliminer la violence contre les femmes et les filles, à renforcer leur autonomie et à atteindre l'égalité entre les sexes. L’agence est engagée sur l'autonomisation des femmes et des filles, la promotion de leur participation dans les domaines politique, institutionnel et économique, ainsi que le soutien en période de crise. ONU Femmes promeut également l'égalité des genres et lutte contre la violence basée sur le genre, qui touche une femme sur quatre en Haïti.
Le système judiciaire en Haïti est confronté à de nombreux défis qui compromettent son efficacité et sa crédibilité. Parmi les problèmes les plus urgents, on trouve les arrestations arbitraires et les détentions préventives prolongées, qui portent atteinte aux droits fondamentaux des citoyen(ne)s. La surcharge des prisons constitue également un problème majeur, aggravé par le manque de ressources et d'infrastructures adéquates. La corruption au sein de la magistrature et les coûts élevés des services juridiques ajoutent une complexité supplémentaire, rendant l'accès à la justice difficile pour les plus démunis. Ces défis sont interconnectés et nécessitent une réforme systémique pour garantir une justice équitable et accessible à tous les haïtien(ne)s.
Les impacts de ces défis sur la société haïtienne sont profonds et variés. La perte de confiance dans les institutions, due aux arrestations arbitraires et à la corruption judiciaire, mène à une désillusion générale et à une diminution de la participation civique. L'augmentation de l'insécurité, exacerbée par la surcharge des prisons et les détentions préventives prolongées, crée un environnement où les droits humains sont fréquemment violés. L'inégalité d'accès à la justice, causée par les coûts élevés des services juridiques, prive les personnes à faible revenu de leurs droits et de la possibilité de se défendre adéquatement.
De plus, l'attaque sur la prison civile de Port-au-Prince et le déplacement de certains tribunaux de la capitale en raison de la progression des gangs armés illustrent la gravité de la situation sécuritaire. Cette insécurité a entraîné une impunité généralisée, où les crimes, y compris les violences basées sur le genre (VBG), ne sont souvent pas sanctionnés. Le manque de justice et de sécurité a contribué à la montée des gangs et à la fragilisation de l'État de droit, accentuant ainsi l'instabilité et l'insécurité dans le pays. Ces impacts soulignent l'urgence de réformer le système judiciaire pour garantir une justice équitable et accessible à tous les Haïtiens.
L’accès à la justice est une thématique prioritaire du plan stratégique de ONUFEMMES au niveau global et au niveau pays et il constitue le thème de la session du CSW 2026, plateforme de mobilisation des Etats membres, des organisations féminines et féministes pour la promotion de l’égalité des genres.
Le Projet d'Appui à la Justice et de Lutte contre l'Impunité (PAJLI) s'inscrit dans un contexte particulièrement complexe et difficile en Haïti. Depuis plusieurs années, le pays est confronté à une crise multidimensionnelle qui affecte tous les aspects de la vie quotidienne, y compris la justice, la sécurité, l'économie et le social. Les principaux objectifs du PAJLI incluent le renforcement de la lutte contre l'impunité des violences basées sur le genre, l'amélioration des enquêtes, des poursuites et des jugements des cas de VBG, ainsi que la promotion d'une approche pluridisciplinaire pour une prise en charge efficace des victimes.
Le projet vise également à renforcer les capacités du système judiciaire au niveau communautaire et à améliorer l'accès à la justice pour prévenir et régler les conflits, contribuant ainsi à accroître la résilience des communautés. ONU Femmes joue un rôle essentiel dans l'atteinte de ces résultats en soutenant les initiatives visant à renforcer les capacités judiciaires et à améliorer la coordination entre les différents acteurs. Ce projet aspire à transformer le système judiciaire haïtien pour qu'il soit plus performant, indépendant et capable de répondre aux besoins de la population, en particulier en matière de lutte contre les violences basées sur le genre.
OBJECTIFS
C’est dans ce cadre qu’ONU Femmes veut recruter un-e consultant-e international-e qui fournira des services techniques en suivant l’évolution de la mise en œuvre du projet, pour le renforcement des capacités en Résolution des conflits et VSBG à l’endroit des parties prenantes clés de la justice et des secteurs apparentés tels que la police.
La personne sera placée sous la supervision de l’EVAW Programme Analyst et travaillera en étroite collaboration avec la Chargée de l’Appui à la Coordination Genre. Il/elle sera chargé-e de :
Suivre l’évolution du projet : Assurer le suivi de la mise en œuvre du projet pour le renforcement des capacités en Résolution des conflits et VSBG. Développer des outils de renforcement des capacités : Créer des outils spécifiques pour améliorer les compétences des parties prenantes clés. Réaliser des sessions de formation : Organiser et animer des sessions de formation en ADR (Alternative Dispute Resolution) et en éducation civique sur les violences basées sur le genre (SGBV). Accompagner la mise en œuvre des formations : Assister dans la mise en œuvre des formations destinées aux Juges de paix, aux policiers, aux assistants légaux, et aux leaders communautaires.Le poste proposé sera en mode hybride, avec 60% du temps de travail à effectuer sur le terrain. Le/la consultant-e assumera l’intégralité des frais de déplacement, des coûts connexes, ainsi que toutes autres dépenses personnelles.
LIVRABLES
Modules de formation sur la Résolution des conflits (ADR) et l'éducation civique VSBG. Outils de formation sur le genre, protection des droits des minorités y compris les minorités sexuelles, l’accueil/support aux victimes. Guide pratique pour les Juges de paix sur le genre, la prise en charge des survivant(e)s des VSBG, la protection des droits des minorités, y compris les minorités sexuelles, l’accueil/support aux survivant(e)s. Nombre de sessions de formations organisées Rapports des sessions de formation réalisées. Rapport final de la consultation Rapport d’évaluation des formations et recommandations pour les améliorations futures. Elaboration d’une note de plaidoyerResponsabilités spécifiques
Développement des outils de renforcement des capacités : Élaborer des modules de formation sur l'ADR et l'éducation civique SGBV. Développer des outils de formation sur le genre, les droits LGBT, et l'accueil/support aux victimes. Élaborer un guide pratique pour les Juges de paix (JPs) sur le genre, la protection des droits des minorités y compris les minorités sexuelles. Mise en œuvre des formations : Mettre en œuvre des formations à l'intention des Juges de paix, des policier(ère)s, des assistant(e)s légaux, et des leaders communautaires pour aider à assister les cas de SGBV. Assurer le suivi et l'évaluation des formations dispensées. Apporter tout appui nécessaire à l’avancée du programmeCOMPÉTENCES DE BASE ET TECHNIQUES
Faire preuve d’intégrité et agir conformément aux valeurs et à l’éthique des Nations unies. Sensibilité et adaptabilité face aux différences entre individus (sexe, âge, etc.). Faire preuve d’un esprit analytique et de force de proposition Respecter la confidentialité et l’éthique professionnelle Attitude favorisant la communication interdisciplinaire et la résolution de conflits Excellentes aptitudes de communication orale et écrite. Maîtrise des outils informatiques et des logiciels courants. Capacité à organiser et animer des ateliers et des sessions de formation.Please visit this link for more information on UN Women’s Values and Competencies Framework:
COMPÉTENCES FONCTIONNELLES
Avoir une bonne aptitude à la conception Excellente capacité de communication et d’écoute Très bonnes capacités de communication orale (de façon précise et professionnelle) Capacité en planification stratégique et gestion axée sur les résultats Capacité d'organiser et de remplir plusieurs tâches en établissant des priorités Bonne aptitude à la conception et à la rédaction de documents de formation. Capacité à communiquer de façon sensible et efficace avec divers acteurs (institutions étatiques, agences des NU, partenaires de développement, etc.). Capacité à diriger la formulation, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation des programmes de formation.EDUCATION, APTITUDES & EXPÉRIENCE
Études universitaires – niveau maîtrise minimum avec spécialisation en droit, sciences sociales, ou dans d’autres domaines liés à ce mandat. Au minimum 10 ans d’expérience internationale dans le renforcement des capacités et la formation en Résolution des conflits (ADR) et SGBV. Expérience en matière de droit international et instruments légaux de défense des droits des femmes tels que la CDEF, la Résolution 1325 et autres mécanismes internationaux, nationaux et régionaux en la matière. Expérience en matière de développement de modules de formation et d’outils pédagogiques. Connaissance des questions de genre et droit et protection des minorités y compris les minorités sexuelles Connaissance du contexte haïtien. Connaissance du système juridique haïtien un atout. Maîtrise du français et de l’anglais. La compréhension du créole est un atout. Connaissance du système des Nations Unies et des organisations de coopération internationale et bilatéraleLANGUES
Maitrise du français et de l’anglais. Compréhension du créole est un atoutDate limite de soumission : Les applications seront recues jusqu'au 17 juin 2025, à 23h59, heure d’Haiti.
Toutes les soumissions doivent se faire dans le système.
N.B. Les candidates qualifiées sont vivement encouragées à postuler.
Statements :
In July 2010, the United Nations General Assembly created UN Women, the United Nations Entity for Gender Equality and the Empowerment of Women. The creation of UN Women came about as part of the UN reform agenda, bringing together resources and mandates for greater impact. It merges and builds on the important work of four previously distinct parts of the UN system (DAW, OSAGI, INSTRAW and UNIFEM), which focused exclusively on gender equality and women's empowerment.
Diversity and inclusion:
At UN Women, we are committed to creating a diverse and inclusive environment of mutual respect. UN Women recruits, employs, trains, compensates, and promotes regardless of race, religion, color, sex, gender identity, sexual orientation, age, ability, national origin, or any other basis covered by appropriate law. All employment is decided on the basis of qualifications, competence, integrity and organizational need.
If you need any reasonable accommodation to support your participation in the recruitment and selection process, please include this information in your application.
UN Women has a zero-tolerance policy on conduct that is incompatible with the aims and objectives of the United Nations and UN Women, including sexual exploitation and abuse, sexual harassment, abuse of authority and discrimination. All selected candidates will be expected to adhere to UN Women’s policies and procedures and the standards of conduct expected of UN Women personnel and will therefore undergo rigorous reference and background checks. (Background checks will include the verification of academic credential(s) and employment history. Selected candidates may be required to provide additional information to conduct a background check.)
Note: Applicants must ensure that all sections of the application form, including the sections on education and employment history, are completed. If all sections are not completed the application may be disqualified from the recruitment and selection process.