Result of ServiceRapport-pays détaillé sur l'état de développement du système statique national élaboré sur la base d’un diagnostic clair, présentant les besoins prioritaires en appui statistique. Work LocationAnywhere Expected duration6 mois Duties and Responsibilities1. Contexte et Justification À l’aube de l’année 2015, la communauté internationale a adopté l’Agenda 2030 pour le développement durable comme cadre de développement inclusif aux niveaux local, national, régional et international. Parallèlement, les pays africains parmi lesquels ceux de l’Afrique centrale, se sont dotés de l’Agenda 2063, un cadre de développement continental qui promeut le développement socioéconomique et la prospérité de toutes les populations de l’Afrique. De nombreux États membres africains se sont de ce fait lancés dans la mise en œuvre de ces deux agendas en vue de leur transformation politique et socio-économique. Le suivi-évaluation de la mise en œuvre de ces importants agendas, mais aussi de leur propre programme national de développement, requiert des Etats membres, non seulement de produire à temps réel des statistiques de qualité, désagrégées et accessibles à un large éventail d’utilisateurs publics et privés, mais aussi de veiller à ce que ces données soient harmonisées afin de les rendre comparables. Par ailleurs, la demande sans cesse croissante de nouvelles informations utiles pour les pouvoirs publics, le secteur privé et la société civile en matière d’aide à la prise de décision, nécessite la mise à jour des statistiques, à des intervalles plus courts et sans nuire à la qualité des informations, de construire de nouvelles statistiques avec une représentativité spatiale détaillée (locale, régionale, nationale), et une comparabilité au niveau international. En effet, à l’heure actuelle, les statistiques sont internationalement reconnues comme étant un bien public et une partie intégrante d’un environnement propice et favorable à l’atteinte de résultats en matière de développement. Pour améliorer la production et la diffusion des statistiques de qualité, plusieurs initiatives de développement de la statistique en Afrique ont été engagées ces dernières années, notamment (i) la Charte africaine de la statistique adoptée le 4 février 2009 par la 12ème session ordinaire de la Conférence des Etats membres de l’Union Africaine, et entrée en vigueur le 8 février 2015, (ii) le Cadre stratégique régional de référence (CSRR), (iii) le Système général de diffusion des données (SGDD), (iv) les Stratégies nationales pour le développement de la statistique (SNDS), (v) le Symposium africain sur le développement de la statistique (SADS), et (vi) le Comité de coordination de la statistique en Afrique (CCSA). Afin de soutenir les différents programmes de développement continentaux, régionaux et nationaux, la Stratégie pour l’Harmonisation des statistiques en Afrique a été initiée et actualisée (SHaSa2) en 2015 afin de guider davantage les Etats africains dans la production des statistiques fiables et harmonisées pour couvrir tous les domaines du développement inclusif et durable. Malgré les efforts dans la production de meilleures statistiques au cours des deux dernières décennies, celles-ci ne sont pas encore à un stade optimal pour soutenir de manière efficace le développement du continent. Il persiste des limites tant au niveau des domaines couverts qu’au niveau de la qualité des statistiques produites. En effet, la qualité des statistiques publiques en Afrique subsaharienne (ASS) continue d’alimenter le débat du développement économique du continent et de la coopération internationale. La disponibilité, la qualité, la fréquence d’actualisation et le niveau d’harmonisation de ces statistiques varient selon les systèmes statistiques nationaux des pays, généralement fragiles et vulnérables. La faible culture et capacité statistique, ainsi que les systèmes statistiques inefficients des pays sont entre autres un frein au développement de la statistique dans les Etats africains. D’autres faiblesses au sein des Systèmes statistiques nationaux africains portent sur l’insuffisance des ressources financières nécessaires pour mener des opérations permettant une large couverture de la vie économique, sociale et environnementale, nécessaire à la production des statistiques de qualité. Par ailleurs, le déficit important en ressources humaines capables de produire des statistiques officielles selon les standards internationaux nécessaires pour leur utilisation exacerbe cette situation. Ces faiblesses altèrent de fait la qualité et la fréquence d’actualisation des statistiques produites et limitent les capacités des INS à répondre aux besoins de plus en plus pressants et variés des différents utilisateurs que sont entre autres les gouvernements, les populations, les entreprises, les chercheurs, la société civile et les bailleurs de fonds. Ces problématiques de production et de diffusion des données de qualité touchent particulièrement les pays de l’Afrique centrale , où le niveau de développement demeure relativement faible pour la plupart des pays de la zone avec pour conséquence les difficultés de mise en place et de financement d’un système statistique fiable. La prépondérance du secteur informel rend difficile la couverture statistique dans plusieurs domaines de la vie économique et sociale. Le nombre limité d’écoles de formation de qualité du personnel dans les métiers de la statistique ne favorise pas la disponibilité des ressources humaines qualifiées (une seule école internationale de statistique pour 11 pays et environ 222,7 millions d’habitants, les formations universitaires classiques ne disposant pas du personnel et des équipements appropriés pour des formations de haut niveau). De plus, on observe une véritable hétérogénéité du niveau de développement des systèmes statistiques dans différents pays de la sous-région, rendant encore plus complexe la mise en œuvre de politique commune aussi bien dans l’union monétaire que dans la communauté économique. En effet, pendant que certains pays sont relativement avancés, d’autres sont encore à la traine. Pour combler ce gap, des requêtes sont habituellement faites à l’endroit du Bureau sous-régional pour l’Afrique centrale de la CEA, pour solliciter son appui pour le renforcement des capacités institutionnelles, techniques et financières des Bureaux nationaux de la statistique pour la collecte, la compilation, l’analyse et/ou la diffusion des données statistiques nationales d’une part, ainsi que des autres structures spécialisées pour la production des statistiques sectorielles d’autre part. Les statistiques à produire par les pays sont de plusieurs ordres, notamment : les statistiques économiques et financières, les statistiques sociales, les statistiques environnementales, les statistiques politico-culturelles. Le Bureau sous-Régional pour l’Afrique centrale de la CEA est spécialisé dans les « Politiques et réformes en faveur de la diversification économique et l’industrialisation ». Dans le cadre de ce mandat, il couvre huit (08) Etats, notamment le Cameroun, le Gabon, le Congo, Guinée-Equatoriale, République Centrafricaine, République Démocratique du Congo, Sao Tomé et Principe et le Tchad, dans l’élaboration des politiques de diversification économique, industrialisation et transformation Structurelle. En outre, Il soutient deux principales Communautés Economiques de la région (CEEAC et CEMAC). Ces propositions de politiques de diversification économique sont formulées sur la base des évidences que doivent traduire des données réelles de meilleure qualité. A cet effet, le Bureau est fortement engagé dans le soutien au développement des systèmes statistiques de la sous-région. Dans le cadre de sa collaboration technique avec la CEMAC et ses États membres, le Bureau est régulièrement invité à prendre part aux sessions du Comité sous-régional de Statistique de la CEMAC afin d’apporter sa contribution à la mise en œuvre réussie du Programme STAT CEMAC. De plus, l’appui du Bureau est également sollicité directement par les pays à travers des requêtes formelles. C’est l’exemple de la République Centrafricaine par sa lettre N° 0652/2023/MEPCI/DIRCAB/DGEPD datée du 27 mars 2023, a eu à soumettre une requête pour appui technique et financier suite au mémorandum signé dans le cadre de la coopération RCA-CEA. Dans cette requête, le Gouvernement a sollicité l’appui du Bureau notamment pour (i) la production et la diffusion des statistiques nationales, (ii) soutenir les activités du Comité de Cadrage macroéconomique et budgétaire (CCMB) et (iii) la production des rapports économiques et sociaux, documents d’analyse et études de la Direction Générale de l’Economie et de la Planification du Développement (DGEPD). Afin de favoriser la mise en œuvre de son Plan de Développement 2022-2026, la République du Congo a également sollicité l’assistance technique de la CEA pour le renforcement des capacités du système statistique national afin de faire face aux défis liés (i) au renforcement de la coordination des activités du système notamment entre l’INS et les ministères sectoriels, (ii) à la production régulière des statistiques fiables, et (iii) au financement non systématiquement pérenne des activités statistiques majeures. Le Bureau apporte également son appui aux pays de l’Afrique centrale, particulièrement dotés en ressources naturelles, pour intégrer leurs actifs naturels dans leurs comptes nationaux. Le Bureau a ainsi contribué à l’élaboration d’un Plan national pour le développement de la comptabilité économique et environnementale (PNDCEE) du Cameroun qui a été validé sur le plan technique en juin 2023 lors d’un atelier organisé conjointement avec l’Institut National de la Statistique du Cameroun. Pour que cette comptabilisation du capital naturel soit facilitée, la disponibilité des statistiques économiques et environnementales est fondamentale. Ainsi, en raison de la multiplicité des sollicitations des pays pour lesquels il a reçu mandat (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, Guinée Equatoriale, RCA, Sao Tomé et Principe et République Démocratique du Congo), il est nécessaire pour plus d’efficacité dans les actions, que le Bureau sous-régional pour l’Afrique centrale dispose au préalable d’une vue panoramique du niveau de développement et des besoins prioritaires des systèmes statistiques nationaux afin de mieux guider son intervention dans ces pays. Ceci passe par la réalisation d’un diagnostic desdits systèmes statistiques qui permettra au bureau d’identifier les besoins prioritaires et les programmes à mettre en œuvre afin d’améliorer significativement et de manière efficace la production et la diffusion des statistiques de qualité dans ces pays. Ce diagnostic pourrait également aider les autres agences du système des Nations Unies à mener des actions concertées pour une meilleure coordination de l’appui au développement de la statistique de chaque pays concerné et au niveau de la région. Pour la conduite de ce diagnostic, l’évaluation se fera en 2 phases. Pour cette première phase, le bureau se focalisera sur 4 pays cibles (Cameroun, RCA, Gabon et Congo) et sollicite l’appui technique de 4 consultants (es) nationaux/les (respectivement pour chaque pays cible). 2. Fonctions et Responsabilités Sous l’orientation générale du Directeur du Bureau Sous-Régional pour l’Afrique centrale de la Commission Economique pour l’Afrique, la supervision directe du Chef de la Section des Réformes et de la Diversification Economique, le consultant national devrait travailler en étroite collaboration avec le consultant régional qui a la charge de superviser le travail technique des 4 consultants nationaux. Il s’agira pour le consultant national de : • Établir un diagnostic du système statistique national afin d’évaluer l’existant. Notamment : Les engagements pris en termes d’Agenda statistique, ainsi que les programmes d’adhésion, Le Cadre institutionnel existant, L’existence et la mise en œuvre d’une Stratégie Nationale de Développement de la Statistique validée et adoptée par les autorités, Le niveau d’application des référentiels internationaux (Système de Comptabilité Nationale (SCN), Manuel de la Balance des Paiements (MBP), Manuel des Statistiques des Finances Publiques, Manuel de Statistiques Monétaires et Financières, Système de Comptabilité Economique et Environnementale (SCEE), Modèle Générique du Processus de Production Statistique (GSBPM), Cadre National d’Assurance Qualité (CNAQ), etc., Les normes, outils et méthodologies utilisés, Les domaines couverts en matière de production des statistiques économiques et financières, sociales et démographiques, ainsi qu’environnementales, en faire ressortir pour chacun de ces domaines les spécificités sectorielles, Le dispositif de diffusion des données, Les ressources humaines et techniques disponibles en quantité et en qualité, Le cadre de collaboration entre l’INS et les ministères sectoriels pour appuyer le développement des statistiques sectorielles, Les initiatives d’harmonisation entreprises au niveau régional, etc., • Identifier les principales insuffisances du SSN en mettant en exergue les contraintes à la production statistique et les efforts de renforcement déjà engagés ; • Déterminer les besoins statistiques prioritaires du pays pour appuyer les réformes économiques et la diversification, en mettant un accent particulier sur : Les données nécessaires pour mesurer la transformation économique (production, commerce, emploi, contribution sectorielle) ; L’intégration des statistiques du secteur informel ; La production des statistiques économiques et financières, sociales et démographiques, ainsi qu’environnementales en fonction des spécificités sectorielles ; L’amélioration du cadrage macroéconomique et des outils de prévision ; Les tâches qui seront accomplies par le consultant incluent : • Collecter les données et informations sur le Système statistique national (INS, administrations sectorielles) sur la base éventuellement des entretiens avec l’autorité en charge de la production de la statistique officielle, ainsi qu’avec les autres responsables au niveau des administrations sectorielles ; cette collecte sera faite sur la base d’un guide élaboré par le consultant régional, • Analyser les informations collectées en suivant le guide analytique proposé par le consultant régional et agréé par la CEA. • Répondre à toute autre demande ad-hoc dans le contexte de ce projet. Qualifications/special skillsMaster en économie, en statistiques ou dans une discipline connexe est requis. Un minimum de 7 ans d'expérience à responsabilité progressive au niveau national dans le développement de statistiques et de cadres macroéconomiques, ainsi qu'une solide formation technique et une expérience pratique dans la collecte, la compilation, l'analyse et la diffusion de données statistiques sur les questions économiques et sociales sont requis. Avoir une expérience de travail avec un Institut National des Statistiques ou le Ministère de l'Economie/Finances est requise Excellentes capacités rédactionnelles et capacité à rédiger des rapports clairs et concis, et formuler des recommandations ainsi qu’à présenter les résultats de ces travaux sont requis Connaissance des principes et pratiques de la production de statistiques économiques, sociales et démographiques, etc., y compris en termes de sources de données et connaissances des cadres de référence internationaux (SCN, MBP, Manuel des Statistiques des finances publiques, Manuel des statistiques monétaires et financières, GSBPM, etc.) pour la production des données seraient souhaitable. LanguagesL'anglais et le français sont les langues de travail du Secrétariat de l'ONU. La maîtrise de la langue française ou anglaise est requise. La connaissance d'une autre langue officielle des Nations Unies est un atout. Additional InformationNot available. No FeeTHE UNITED NATIONS DOES NOT CHARGE A FEE AT ANY STAGE OF THE RECRUITMENT PROCESS (APPLICATION, INTERVIEW MEETING, PROCESSING, OR TRAINING). THE UNITED NATIONS DOES NOT CONCERN ITSELF WITH INFORMATION ON APPLICANTS’ BANK ACCOUNTS.